Nous avons trouvé ce texte sur le blog « Montreuil Vraiment », de l’adjointe au maire de Montreuil, déléguée au Développement durable, à l’Eau et à la propreté, Claire Compain.
En publiant ce texte, nous n’avons d’autre but que de vous informer.
Il peut en effet nous aider à comprendre les conditions dans lesquelles s’est passé le transfert des compétences en matière de déchets entre les communes et Est Ensemble.
On sait qu’à chaque fois que les habitants attirent l’attention du maire de Bagnolet sur la saleté de la ville, il renvoie systématiquement sur l’interco et ne manque pas d’ajouter qu’ « à Montreuil, c’est pareil ».
D’où le double intérêt de ce texte.
Pierre Mathon
« NON, la Municipalité (de Montreuil Ndlr) ne se défausse pas, sur la question des déchets, sur la Communauté d’Agglomération.
MONTREUILVRAIMENT19 décembre 2011
On a pu entendre et lire qu’en matière de propreté la municipalité se défaussait aujourd’hui sur la communauté d’agglomération Est Ensemble. Il semble donc nécessaire de clarifier les choses et de faire le point sur ce dossier important et difficile, que certains dans l’opposition municipale semblent décidément tentés d’agiter et d’utiliser de manière très politique.
Depuis le 1er septembre en effet, la communauté d’agglomération Est Ensemble gère l’ensemble des collectes de déchets ménagers (ordures ménagères et emballages, points d’apport pour les emballages et le verre, déchets verts, encombrants, déchetterie), mais aussi le ramassage des dépôts sauvages et celui des corbeilles de rue, pour l’ensemble des 9 villes de la communauté d’agglomération. La Ville de Montreuil conserve donc, comme les autres villes de l’agglomération, le nettoyage des rues.
Si la transition au 1er septembre entre la gestion ville et la gestion Est Ensemble n’a pas posé d’importants problèmes en terme de collecte des déchets ménagers, la situation a été beaucoup plus problématique en terme de ramassage des tas sauvages et des corbeilles de rue. Et nous savons bien qu’en terme de propreté, dans une situation déjà complexe et difficile, nous ne le nions pas, malgré le travail accompli par les équipes, la moindre détérioration peut devenir critique. La ville a ainsi connu une forte détérioration de la situation, comme en attestent les courriers, appels et interpellations légitimes des habitants de notre ville.
C’est dans ce contexte que la maire et les élus de la majorité ont fortement alerté Est Ensemble, afin de redresser la barre au plus vite et de travailler ensemble à des solutions à la fois de court terme et d’amélioration à long terme. Il n’y a rien de plus normal : les habitants s’adressent à la ville qui doit répercuter et travailler avec la communauté d’agglomération sur les difficultés rencontrées, sur son territoire. Loin de se défausser, il s’agit d’assumer ses responsabilités dans une organisation modifiée. Les agents de la ville ont d’ailleurs été mobilisés, durant cet automne, pour remplir des missions d’Est Ensemble en complément des agents de la communauté d’agglomération. Sur le fond, et même s’il eût probablement été préférable de retarder de quelques mois cette transition, les difficultés rencontrées peuvent s’expliquer : Montreuil est en effet une des rares villes d’Est Ensemble dont cette compétence était exercée en régie, et non en délégation de service publique comme dans d’autres villes, et nous avons défendu au niveau intercommunal que cette régie soit maintenue, voire renforcée pour accomplir les missions d’Est Ensemble. Les moyens à la fois humains et matériels étaient donc mutualisés au sein de la ville entre des activités aujourd’hui transférées à Est Ensemble et d’autres conservées par Montreuil. La transition exige donc de passer d’une organisation à une autre, la mutualisation au niveau de la communauté d’agglomération ne pouvant plus être la même qu’au sein de la ville. Selon les organisations antérieures et internes aux neuf villes d’Est Ensemble –organisations très diverses- celles-ci ont connu des situations qui n’étaient pas forcément identiques, mais qui dans de nombreux cas ont été problématiques.
Prenant en compte nos alertes, nos interpellations et propositions, la communauté d’agglomération a mis sur pied un plan d’urgence sur ce dossier. Des moyens importants ont été débloqués pour redresser la situation à court terme et assurer que la communauté d’agglomération puisse accomplir efficacement ses missions : nouvelles embauches d’agents et chefs d’équipe, locations et/ou achats de nouveaux véhicules, appel à des prestations extérieures dans l’attente du nouveau matériel. Au premier décembre, un numéro de téléphone unique a été mis en place, remplaçant celui de Montreuil, et permettant à chacun d’évoquer tous les problèmes liés à la gestion des déchets (signalement d’un tas, problème de bac, encombrants,…)
Pour le moyen et plus long terme, le travail se poursuit pour améliorer les services existants, en terme de déchetterie, de collecte des encombrants, de sensibilisation et communication pour ne citer que quelques exemples. À Montreuil, loin de considérer que ce sujet n’est plus de notre ressort, nous souhaitons participer au contraire à l’amélioration de l’existant, poursuivre les projets participant à la réduction des déchets (récupération, compostage, …), à l’amélioration de leur gestion (en terme de tri notamment) mais aussi à l’amélioration de la propreté dans notre ville. Et nous pensons qu’à terme, la communauté d’agglomération peut développer des moyens bien supérieurs à ceux d’une ville comme la notre, avec un réel bénéfice en matière de gestion des déchets et de propreté des villes. »