L’UMP de Bagnolet serait-elle masochiste ?

 Il semblerait, en effet que le conseiller municipal copéisto-UMP,

le placide Jacques Nio soit devenu maso. En tout cas, il voit rouge … et demande, par courrier au Préfet en date du 29 octobre, la convocation d’un conseil municipal à Bagnolet. Aïe ! J’ai peur.

C’est du masochisme. Ce qui n’exclut pas une pincée de curiosité,  l’UMP voulant absolument voir la superbe salle (« on se croirait à l’ONU » commentent celles et ceux qui l’ont vue) du conseil municipal (Voir photo), créée en sous-sol du nouvel hôtel de ville ?

Après tout, c’est nous qui payons …

Plus sérieusement, depuis le début du mois de juillet aucun conseil municipal ne s’est tenu à Bagnolet, soit bientôt depuis plus de 4 mois. Or la loi fait obligation pour les villes de plus de 5 000 habitants de tenir au moins un conseil municipal par trimestre.

Ce n’est pas que l’on veuille absolument assister à un des derniers conseils municipaux de l’ère Everbecq, mais quand même il faut respecter la loi.

Pierre Mathon

Aux États-Unis, on ne rigole pas avec la corruption. Ainsi, l’ex-maire de Détroit passe par la case prison pour 28 ans pour corruption… etc.

Corruption rime aussi avec endettement … endettement peut rimer avec faillite (du moins aux Etats-Unis). C’est ce qui est arrivé à la ville de Détroit et ce n’est pas que la faute à « pas d’chance ».

Je ne peux m’empêcher de penser que certains maires – en France - qui ont entraîné leur ville, par aventurisme ou pour d’autres raisons, dans un désastre financier, qui ont endetté les habitants (ce qui correspond à les appauvrir et les mettre en danger) devraient rendre des comptes personnellement !

Il n’est pas acceptable que mandat électif rime avec irresponsabilité… parce que ce n’est pas moral et que c’est dangereux.

De plus, on constate malheureusement – c’est flagrant en Afrique – que corruption rime avec sous-développement, avec misère, avec malheur, avec violence

En attendant, voici l’histoire de l’ex-maire de Détroit :

Le maire déchu de Detroit, aux États-Unis, a été condamné ce jeudi 10 octobre 2013 à 28 ans de prison pour son implication dans un vaste système de corruption dans cette ville en faillite.

Kwame Kilpatrick, âgé de 43 ans, avait été reconnu coupable en mars de 12 chefs d'inculpation parmi lesquels détournement de fonds publics, extorsion et fraude fiscale, après une enquête fédérale sur les comptes et les contrats passés par la municipalité de ce berceau de l'industrie automobile américaine.

Trente-trois personnes, parmi lesquelles des élus et des fonctionnaires municipaux, avaient également été condamnées pour avoir participé à ce vaste système de corruption publique.

Le maire était notamment accusé d'avoir partagé avec un sous-traitant de la ville plus de 83 millions de dollars de commissions versées par des promoteurs pour obtenir des chantiers municipaux.

L'enquête avait également établi que le maire élu en 2002 avait dépensé 840 000 dollars de plus que son salaire et qu'il avait détourné des fonds de diverses associations créées pour venir en aide à des habitants de la ville (clientélisme).

«Dans cette affaire, il ne s'agissait pas tant de condamner des actes du passé que de dessiner un nouveau futur pour cette ville», a déclaré la procureure Barbara McQuade. «Une telle peine découragera d'autres responsables de voler le peuple et attirera d'honnêtes serviteurs de l'État».

Surnommé le «maire hip-hop», à cause notamment d'un petit diamant qu'il portait à l'oreille, Kwame Kilpatrick, avait été contraint à la démission en 2008 après sa condamnation à quatre mois de prison pour parjure.

L'édile avait menti pour cacher une relation avec sa principale conseillère lors d'un procès pour licenciement abusif de trois policiers qui avait coûté 8,4 millions de dollars à la ville. Les trois fonctionnaires avaient été renvoyés après avoir enquêté sur une orgie organisée par le maire dans sa résidence officielle.

Nous avons besoin, ici et ailleurs de moralité en politique. À bon entendeur…

Hélène Zanier

Voici un communiqué du PS de Bagnolet qui rend compte de la rencontre de Tony Di Martino, chef de file du PS de Bagnolet et de Razzy Hammadi, député, avec les responsables de l’Alsace de Bagnolet.

Inutile de préciser que, dans le prolongement du travail engagé lorsque j’étais élu à Bagnolet, je partage le point de vue et les propositions qui y sont exprimées.

«Ce vendredi 20 Septembre, Tony Di Martino et  notre Député, Razzy Hammadi, ont rencontré les responsables de l’Alsace de Bagnolet.

Forte de plus de 7OO adhérents répartis dans 13 disciplines sportives, riche de l’engagement de ses bénévoles, l’Alsace de Bagnolet fait partie de notre  patrimoine communal.

L’Alsace de Bagnolet a notamment écrit les plus belles heures de l’histoire du basket français dans les années 60/70 avec ses 3 titres de champion de France et ses nombreuses participations aux joutes européennes.

Aujourd’hui, cette association lutte pour sa survie.

Le club est, en effet, confronté à des difficultés financières importantes notamment dues à des charges de fonctionnement considérables (plus de  33 000 euros de dépenses de fluide /an) et au « vieillissement » de ses équipements.

Il ne s’agit pas pour nous de nous lancer, compte tenu de la situation financière de la ville de Bagnolet, dans des promesses inconsidérées.

Toutefois, il nous parait important-au delà de la promesse de rendez-vous jamais honorée  par  l’actuel Maire de Bagnolet, de proposer un programme pluriannuel d’investissement et de définir les urgences à régler  en concertation avec les responsables de l’association.

Razzy Hammadi et Tony Di Martino se sont engagés à soutenir les démarches que l’Alsace de Bagnolet engagera auprès des pouvoirs publics (Ministère des Sports, Région Ile de France, Communauté d’Agglomération Est Ensemble).

La Ville de Bagnolet ne peut rester étrangère à cette nécessaire mobilisation et doit s’engager concrètement en faveur du club.

Enfin, conformément à l’engagement pris en direction des associations de la circonscription au début de son mandat, notre Député attribuera une subvention issue de sa « Réserve Parlementaire  » à l’Alsace de Bagnolet pour le prochain exercice budgétaire.

Nous vous tiendrons bien entendu régulièrement informés de l’évolution de ce dossier. »

Pierre Mathon

À lire sur ce blog : http://www.bagnoletenvert.com/article-20771749.html

Si les Journées du patrimoine se tiennent dans toute l’Europe et en France¹ le week-end des 14 et 15 septembre, à Bagnolet, fête de l’Huma oblige (c’est une autre forme de patrimoine), on fête le patrimoine (oh, modestement²) en organisant quelques visites, ces 21 et 22 septembre, avec une semaine de décalage sur le reste de l’Europe³.

Cela étant dit, « mieux vaut tard que jamais » et si vous arrivez à libérer quelques précieux instants⁴, pourquoi ne pas aller visiter l’église Saint-Leu-Saint-Gilles

(l’occasion de voir les vitraux et les peintures refaites à neuf),

le clos à pêches rue Charles-Graindorge (nous reviendrons sur ce qui reste des murs-à-pêches historiques de Bagnolet : il n’y a pas que le clos à pêches) et de voir les plans cadastraux anciens de Bagnolet, tout en rendant visite à l’équipe sympathique du service communal du patrimoine exilée au château de l’étang

pour voir l’évolution de Bagnolet à travers plans, tableaux et cartes ⁵.

Pierre Mathon

Notes :

1 Rappelons qu’il s’agit d’une initiative française due à Jack Lang lorsqu’il était ministre de la culture et que d’une manière générale, les politiques internationales de protection du patrimoine sont calquées sur la conception française.

2 Il est vrai qu’en matière de patrimoine l’encore maire … qui a

- défiguré la façade côté Gambetta du château de l’Etang,

- massacré la place Salvador Allende, dénaturant sa mairie historique, détruisant l’école du centre, éradiquant ses platanes et démolissant les immeubles typiques des 13 et 15 rue Marceau

- osé (avec nos impôts) édifier un palais qatarien en lieu et place d’un hôtel de ville

- autorisé un promoteur à édifier un immeuble de rapport (sur « le plus beau site de Bagnolet »)

…

a plutôt intérêt à se faire discret !!!

3 Ces visites avaient d’ailleurs été initialement programmées par les services le week-end des 14 et 15 comme il était normal, avant d’être décalées d’une semaine en raison de la fête du journal du PCF, le maire n’ayant visiblement pas envie d’ajouter un grief au lourd contentieux qui l’oppose à ses camarades …

4 Le week-end sera en effet très chargé avec la manifestation pour sauver la maternité des Lilas samedi matin, le Festival Kosmopolite à Bagnolet, dimanche : « la Voie est libre » à Montreuil. Sans oublier la sortie des jardiniers partageux de Bagnolet au Festival international des Jardins à Chaumont-sur-Loire ce samedi.

5 « La 30ème édition des Journées du Patrimoine se déroulera sur Bagnolet les 21 et 22 septembre 2013. Elle fête cette année un double anniversaire : la 30ème édition de la manifestation et le centenaire de la loi de protection des monuments historiques.

Trois lieux d'exception pour redécouvrir Bagnolet

À Bagnolet, trois lieux de la mémoire historique de la ville seront exceptionnellement ouverts tout le week-end pour poser un regard neuf sur le patrimoine proche de chez vous : le Château de l'Étang où vous découvrirez une exposition de cartes et plans du territoire de Bagnolet à travers les siècles, le Clos à Pêches et l'Église Saint-Leu Saint-Gilles.

Une animation musicale vous accompagnera sur les trois lieux ouverts au public de 10h à 17h.

Programme des Journées du Patrimoine à Bagnolet

Exposition : Évolution de Bagnolet à travers plans, tableaux et cartes
au Château de l'Étang. 198, avenue Gambetta - Bagnolet.
Du 13 septembre au 13 octobre 2013. Ouverture exceptionnelle le week-end des journées du patrimoine de 10h à 17h.

Bagnolet possède, au sein de ses archives, un plan terrier qui date de 1727. Ce grand livre relié de cuir référence les noms de tous les propriétaires terriens de la commune, accompagnés de dessins faits à la main de toutes les parcelles qui sont, à l’époque, essentiellement agricoles. De cette date, 1727, à nos jours, il est possible de retracer toute l’évolution de Bagnolet à l’aide de plans, de tableaux et de cartes. Les caractéristiques géographiques d’implantation de la commune sont facilement visibles et chaque visiteur pourra en un coup d’œil comprendre comment Bagnolet s’est transformé d'un paisible village horticole en la ville populaire et moderne de la proche banlieue parisienne qu’elle est aujourd’hui. En savoir plus : Il était une fois, en 1727, le Plan Terrier de Bagnolet

Le Clos à Pêches
9, rue Charles Graindorge - ouverture les 21 et22  septembre de 10h à 17h.

Symboles de la ville, trois pêches figuraient sur les armes et ornent désormais le logo de Bagnolet. Elles représentent la culture phare des activités agricoles qui a perdurée sur la ville du 16^ième à l’extrême fin du 19^ième siècle. La culture des pêchers le long de murs en plâtre a fait la renommer de Bagnolet jusqu’en Russie. Le clos de la rue Graindorge existait il y a 300 ans, il a été restauré et remonté récemment et est le seul qui subsiste sur la ville. 

Église Saint-Leu Saint-Gilles
84, rue Sadi Carnot - Ouverture les 21 et 22 septembre de 10h à 17h. 

Construite sur la principale rue le long de laquelle s’est bâtie Bagnolet, l’église Saint-Leu Saint-Gilles a été édifiée en plusieurs étapes qui s’échelonnent du 16^ième siècle à son entière rénovation toute récente. La presque totalité des vitraux a fait l’objet d’une minutieuse recomposition, certains ayant été fort endommagés. Trois des vitraux sont un travail de création : Une Marie-Madeleine et un Saint-Pierre, qui encadrent le vitrail central du chœur (qui représente Saint Leu). Un vitrail «moderne» qui représente les anciens métiers qui se pratiquaient le plus à Bagnolet. »

Pour information sur la douloureuse question des emprunts toxiques. Lu dans acteurspublics.com, le 13/09/2013 :

En pointe dans la lutte contre les emprunts toxiques, le conseil général est parvenu à renégocier avec la banque Defpa un prêt dont le taux d’intérêt avait flambé. Le gain se chiffre en millions d'euros.

C’est un sujet sur lequel Stéphane Troussel, président PS du conseil général de Seine-Saint-Denis, n’hésite pas à aller jusqu’aux tribunaux. Après avoir remporté son procès contre Dexia sur trois prêts structurés, le 8 février dernier, puis perdu face au Crédit agricole en juin, le département s’en est cette-fois tiré par la négociation.

Il a annoncé, jeudi 12 septembre, avoir renégocié un prêt contracté auprès de la banque irlando-allemande Depfa, dont le taux d’intérêt s’était envolé au-delà des 30%. La Seine-Saint-Denis ne devait plus que 4,6 millions d'euros de capital sur cet emprunt, mais aurait encore dû payer à la banque 6 millions d'euros d'intérêt jusqu'à son échéance, a précisé une porte-parole. Après renégociation, elle ne versera que 700 000 euros d'intérêts, soit un taux de 3,85%.

Quinze contentieux en cours

Dans un communiqué, le président du conseil général Stéphane Troussel s'est réjoui de la transaction réalisée avec la banque Depfa qui "prouve que les contentieux sont un outil de négociation avec les banques et que les collectivités peuvent sortir favorablement des emprunts toxiques".

Au total, sur un milliard d'euros d'emprunts, la Seine-Saint-Denis tente d'en renégocier, au besoin en attaquant en justice, "à peu près 370 millions d'euros". Quinze contentieux avec des banques sont toujours en cours.

En 2011, la Seine-Saint-Denis avait été la première collectivité à entreprendre une action en justice. Claude Bartolone, président du conseil général de l’époque, avait décidé d’assigner les banques Depfa, Calyon et Dexia sur un encours de plus de 225 millions d’euros.(Prêts souscrits par son prédécesseur ndlr) »