Nous reproduisons ci-dessous, en l’illustrant de nouvelles photos, l’article du Parisien d’aujourd’hui dimanche 20 novembre qui rend compte de la marche pour sauver l’aqueduc et la coulée verte de la Dhuis.
Pierre Mathon
« Ils ont marché pour sauver l’aqueduc de la Dhuis
VILLEVAUDÉ, HIER. Près de 900 personnes ont emprunté la promenade de l’aqueduc de la Dhuis pour sauver cette coulée verte
Près de 900 marcheurs se sont retrouvés hier après-midi à Villevaudé (Seine-et-Marne), pour parcourir 4 km du sentier qui court au-dessus de l’aqueduc de la Dhuis. Cet ouvrage souterrain appartenant à la Ville de Paris amène depuis cent cinquante ans de l’eau potable de l’Aisne à Ménilmontant, via la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis. Le Conseil de Paris envisage de vendre à Placoplatre 6 ha pour permettre à l’entreprise l’exploitation du gypse à ciel ouvert.
Pas question pour les associations de défense de l’environnement de laisser faire.
« Notre pétition a recueilli 4 000 signatures et la forte mobilisation d’aujourd’hui nous encourage à poursuivre » assure Christophe Medelec, des Abbesses de Gagny et Chelles.
Car riverains, randonneurs et promeneurs s’inquiètent de voir disparaître ce coins de nature. « On y fait régulièrement des pique-niques et de randonnées. Dans nos zones qui s’urbanisent à grande vitesse, c’est indispensable de conserver ces espaces de respiration », assure Joëlle, une retraitée de 62 ans.
Nos amis de Bondy Ecologie et des Pavillons
À l’avant du cortège, derrière la banderole, Jean-Michel, descendant du baron Haussmann, est venu défendre l’œuvre de son ancêtre. « Une carrière de gypse ne mérite pas de sacrifier une telle infrastructure. C’est un calcul économique à trop court terme. Et si, un jour, Paris avait à nouveau besoin de cette eau ? » Des alternatives existent : des galeries creusées dans le sous-sol permettraient d’exploiter le gypse sans toucher à la promenade ni à l’ouvrage. « Il faut éviter ces carrière de 60 m de profondeur qui viennent rompre l’équilibre écologique », insiste Marie-Françoise Piau, de Villevaudé-Demain. (Prenant ici la parole)
Mi-octobre, le Conseil de Paris a gelé son vote et demandé aux institutions locales de se prononcer. Les associations appellent à une nouvelle mobilisation à Melun devant le conseil général qui doit examiner ce dossier vendredi.
JILA VAROQUIER »
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