Ce matin mardi 20 avril, Le Parisien a publié un article sur les menaces qui pèsent sur l’avenir du jardin partagé du Plateau « La plage arrière », dans le cadre du projet immobilier de la clinique privée Floréal.
Bagnolet en Vert est tatalement solidaire de la bataille engagée pour préserver et améliorer cet espace de respiration, de convivialité et de citoyenneté qu'est le jardin partagé du Plateau.
Ce projet concerne tous les terrains communaux de l’avenue Louise Michel (le jardin partagé, le jardin de Bagnolet Ville Fleurie et les maisons d’habitations actuellement louées) mais aussi les propriétaires de pavillons du secteur que la mairie devrait exproprier.
Voici cet article, suivi de quelques précisions.
« BAGNOLET
Menace sur le jardin partagé du Plateau
Le scalpel contre la salade. C’est un peu la métaphore médicale du pot de terre contre le pot de fer. Le jardin partagé du quartier du Plateau, rue Louise-Michel à Bagnolet, pourrait en effet disparaître au profit de l’extension de la clinique Floréal. Il ne s’agit que d’un projet pour le moment mais cela inquiète suffisamment les adhérents de l’association qui gère le jardin.
« Nous avons une soixantaine d’adhérents qui viennent ici régulièrement
JEAN-PASCAL, UN DES BÉNÉVOLES
Le site est né en 2008 de la volonté de plusieurs habitants du quartier. « Nous avons fait une enquête et nous nous sommes aperçus que les gens étaient plutôt demandeurs, détaille Valérie Bille, présidente de l’association. Nous avons donc demandé à la mairie de lui louer 700 m2. » La municipalité investit 15 000 € pour aménager les lieux en mars 2009. « Nous avons une soixantaine d’adhérents qui viennent ici régulièrement et cela a permis aux riverains de mieux se connaître, assure Jean-Pascal, un des bénévoles. Car dans ce coin, il n’y a pas de lieu sympa comme des bars ou des restos. Ici, c’est vraiment devenu un lieu de rencontre. Nous recevons également les enfants de l’école maternelle. » L’association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) a aussi choisi ce lieu pour vendre ses produits.
Le projet d’extension de la clinique risque de remettre tout ce travail en cause. « Les adhérents se sont investis, ils ont construit eux-mêmes le cabanon où sont rangées nos affaires, les toilettes sèches, et même des cabanes pour les enfants, insiste Valérie Bille. Et je ne vois pas où nous pourrions être relogés.» La jeune femme a d’autres ambitions. « En mai, nous allons donc organiser des séances de lecture avec les élèves et les parents. Nous sommes en train de fabriquer un arbre en bois au pied duquel auront lieu ces séances ouvertes à tous. » L’association cherche un animateur qui pourrait s’occuper d’ateliers quelques jours par semaine. Elle compte sur l’aide de la mairie car, avec 300 € de subventions annuelles, elle aura du mal à payer des intervenants.
A la mairie de Bagnolet, on reste prudent. « Il y a bien un projet d’extension de la clinique, mais rien n’est encore décidé, souligne-t-on dans l’entourage du maire (PC), Marc Everbecq. Par ailleurs, l’association sait parfaitement qu’elle a signé un bail précaire et qu’elle peut être amenée à quitter les lieux à tout moment. »
SÉBASTIEN THOMAS »
Compléments :
Encore une fois « l’entourage du maire » essaie de nous enfumer en prétendant que rien n’est décidé.
Certes, les terrains ne sont pas encore vendus !
Il faudrait pour cela non seulement une décision formelle du conseil municipal mais encore une expropriation par voie de Déclaration d’Utilité Publique des propriétaires privés concernés.
Pour autant, un accord a bien été passé entre les patrons de la clinique Floréal et le maire sur le dos des Bagnoletais et particulièrement les habitants du Plateau.
"Une extension-modernisation de la clinique Floréal est parfaitement possible sur le terrain actuel"
Cet accord, qui permettrait aux propriétaires de la clinique privée de faire une « belle opération immobilière », alors qu’une extension-modernisation de leur clinique est parfaitement possible sur leur terrain actuel, n’attend pour être concrétisé que l’accord de l’agence régionale hospitalière.
Inutile de dire que comme pour le stade de la Briqueterie, mais aussi pour d’autres projets tout aussi scélérats, les citoyens s’opposeront à ce gigantesque dépeçage du territoire communal.
Bagnolet n’est pas un fromage !
Pierre Mathon