Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
  • Contact

L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

Recherche

En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 14:18


Il sera dit qu’à Bagnolet, le débat sur la laïcité rebondit en été.

 

Marc Everbecq vient de réagir, sur son blog, à un texte pertinent et très intéressant que Jean-Claude Seguin avait publié sur le blog du CAC93 : un compte rendu circonstancié d’une réunion de l’AJN (l’Association des Jeunes de la Noue) qui s’était tenue le 24 juin au Cin’Hoche.

 

On peut sourire de voir le maire oser parler de « politicaillerie » à propos de laïcité, (n’est-ce pas lui qui a fait un lamentable grand-écart au conseil municipal du 30 juin pour donner des gages à ses clients islamistes en refusant de voter le vœu de soutien aux démocrates iraniens ?).

 

Il est vrai aussi qu’en matière de laïcité ce sont les actes qui comptent et les actes du maire sont lourds (nous y reviendrons)

 

Il est non moins vrai que la réaction du maire témoigne de ses hésitations et des zigzags de sa pensée en matière de laïcité.

 

Nonobstant tout cela, nous pensons "indécrotablement" que tant qu’il y a du débat il y a de l’espoir : voici peut-être venu le temps du débat (presque) serein sur la laïcité, que nous appelons de nos vœux.

 

Vous pouvez lire ci-dessous le texte de Jean-Claude Seguin publié le16 juillet 2009 sur le blog du CAC93 (et reproduit le 19 sur le blog des verts « officiels » de Bagnolet) et la réaction du maire de Bagnolet sur son blog d’aujourd’hui 20 juillet..

 

A suivre.

 

Pierre Mathon.

 


« Le vivre ensemble menacé

Le vivre-ensemble à Bagnolet confisqué par les incendiaires dans la plus grande passivité des élus locaux : le soutien de Marc Everbecq à Ahmadinejad ne sort pas de nulle part !


Par Jean-Claude Seguin


Jeudi 24 juin était organisé par l’AJN (association des jeunes de la Noue) un débat sur la double identité
avec comme principal intervenant Stéphane Beaud, sociologue de renom ayant beaucoup travaillé sur les jeunes issus de l’immigration. Les affiches d’appel au débat listaient des thèmes qui structurent ce problème identitaire, avec une volonté manifeste d’aborder la question dans sa complexité. L’introduction de Mohamed Hakem, avec sa double casquette de maire adjoint et d’ancien président de l’AJN, allait également dans ce sens d’ouverture. Mis à part celui du maire, nous ne citerons pas d’autre nom dans cet article pour ne pas semer de polémique inutile.

Tout avait plutôt mal commencé avec une exposition photo aux commentaires tendancieux et souvent provocateurs. Mais cela n’était qu’un premier aperçu « soft », de ce que devait réserver la suite de la soirée. Tout d’abord, un film a été projeté pour « lancer le débat », étrange suite d’interviews censées présenter des « avis différents ». Il s’agissait au contraire – semble-t-il à l’insu du réalisateur présent dans la salle, qui s’est vu imposer, soit disant par manque de temps, la liste des « citoyens » à interviewer ! – une suite de propos entièrement convergents : la société française dans son ensemble aurait été de tous temps foncièrement oppressive et raciste, et les immigrés n’auraient qu’un statut, celui de victime de cette société. Seul un vieil Africain, qui avait pourtant vécu des moments très difficiles à son arrivée en France, a présenté les choses avec un vrai regard critique. Au total une bonne dizaine d’interviewés, pas une seule femme. Sans commentaire.

Mais le pire était à venir. Sentant probablement que le débat serait un traquenard politique, Stéphane Beaud, loin de réagir négativement à ce film caricatural, a commencé par reprendre à son compte quelques phrases du film, abondant sur la critique de la politique actuelle du gouvernement, pour arriver, avec un talent de didacticien impressionnant, à argumenter sur la complexité du problème, sur la nécessaire vision historique et sur la nécessité de proposer des pistes concrètes pour sortir de cette situation.

Il a apporté plusieurs exemples qui montraient que dans d’autres circonstances les repères identitaires, ethniques ou religieux des immigrés de première ou deuxième génération s’étaient progressivement estompés au profit de repères moins communautaires : deux exemples particulièrement bien choisis ont illustré ses propos, celui des immigrés rentrés en masse dans la résistance lors de la deuxième guerre mondiale au travers des FTP-MOI et s’étant forgés par ces actions une identité française mais surtout antifasciste et humaniste (l’impôt du sang), et celui des salariés immigrés de l’automobile des années 70, rentrés massivement dans le syndicalisme et s’étant forgés une forte culture ouvrière.

Ses interventions, pourtant toutes en nuance et appelant au débat sans jamais asséner de position tranchée, avec y compris une prise de position de désaccord avec la loi sur les signes religieux ostentatoires à l’école, ont été systématiquement contrées par des militants associatifs présents dans la salle, particulièrement une poignée d’« Indigènes de la République » venus mettre de la tension dans le débat. Très rapidement, après la république raciste, oppressive et colonialiste, est venue l’accusation d’« islamophobie » (toujours la loi sur les signes religieux), leitmotiv habituel que cette mouvance politique partage avec les tenants de l’islam politique – également très présents dans la salle. Toute une série de propos haineux, visant non pas la politique du gouvernement, mais la république laïque : à une participante qui faisait remarquer que le kärsher et l’identité nationale, c’était la France de Nicolas Sarkozy et pas toute la France, les militants des « Indigènes » ont évidemment réagi pour dire que la Gauche, Parti Communiste en tête, était encore pire, en prenant l’exemple d’André Gérin, maire de Vénissieux, à l’origine de la commission parlementaire sur le port du nikhab – abusivement appelée burka.

Et c’est là que la gravité de la situation à Bagnolet peut se mesurer : face à tous les propos haineux, y compris vis-à-vis de tout ce qui a fait l’identité de la gauche, laïcité en tête, les deux élus communistes présents dans la salle n’ont absolument pas cherché à ramener le débat sur le terrain idéologique, sur la citoyenneté, l’égalité des sexes ou autre valeur de la gauche. Pire encore, ils ont pris deux fois la parole, en tout et pour tout, et uniquement pour se justifier de manière complètement défensive face aux accusations vis-à-vis du PC : ils avaient mis une personne issue de l’immigration en deuxième position sur leur liste électorale (ouf, sinon ils ne sortaient pas vivants), et ils se démarquaient d’André Gérin (sans même préciser qu’ils étaient au moins gênés par la montée en puissance des voiles intégraux chez les femmes musulmanes !)

Il est vrai que le débat avait pris un tour tellement terroriste que cela rendait toute intervention de contre-argumentation, même mesurée, très difficile. Mais de là à « se déculotter », quand on représente la municipalité dans un débat aussi « chaud », cela en dit long sur l’état des pratiques et des réflexions politiques à Bagnolet, particulièrement sur la place dans la majorité municipale et surtout à la tête de l’administration de la ville, des pratiques communautaristes et anti-laïques. On voit bien que le soutien passif du maire de Bagnolet et de plusieurs élus de la majorité à Ahmadinejad, par le refus de voter au conseil municipal le vœu rédigé par toute la gauche (communistes compris) au niveau national, n’est pas un hasard ni un accident. Mais là où le maire et sa garde rapprochée se sont finalement trompés, c’est que les réactions commencent à se multiplier à Bagnolet, avec tout récemment ce vœu finalement voté contre son gré, et ce malgré l’irruption de certains jeunes pendant le conseil municipal, et le tollé qu’a suscité à la fête de la ville la place de l’association musulmane fondamentaliste « Amatullah ».

Mais pour en revenir à cette soirée débat, il y a d’autres motifs d’inquiétude : comment ne pas réaliser que n’importe quel citoyen normalement constitué, même le plus progressiste et le plus tolérant, ayant assisté au débat ressent nécessairement, consciemment ou non, un malaise vis-à-vis de toute la communauté musulmane ? (On l’a bien compris, la « double identité », thème du débat, a été réduite par la salle à l’identité française et musulmane). Sans parler du comportement de n’importe quel chef d’entreprise qui fait de la « discrimination ordinaire » et sera complètement conforté dans son comportement par une telle vision des jeunes issus de l’immigration ? Autrement dit, comment ne pas comprendre, quand on est responsable politique ou associatif, que de tels débats caricaturaux et haineux sont de purs générateurs de racisme, capable de ranimer un FN à l’agonie ? Comment la Parti Communiste de la laïcité et des FTP-MOI a-t-il pu tomber aussi bas dans ses analyses politiques ?

Face à cette complaisance avec les incendiaires, et pour que des initiatives aussi louables que celle qu’a tenté l’AJN ne puissent plus être confisquées de la sorte, il est grand temps que tout ce que la ville comporte d’humanistes, d’universalistes et de militants de la laïcité et du droit des femmes s’implique dans les débats et dans la vie associative de la ville, aux côtés des associations de jeunesse, pour construire ce vivre-ensemble menacé de toutes parts. »

 

« Lundi 20 juillet 2009

 

Depuis des mois et des mois et des mois les verts de Bagnolet n'ont qu'un seul credo : baver sur la mairie de Bagnolet, sur le maire, sur les communistes, etc. Pourquoi s'en émouvoir me direz-vous, c'est le lot habituel du combat politique ? Et bien non. Ce que les verts de Bagnolet font ne relève pas de la confrontation politique. Ils recourent systématiquement aux mensonges, aux amalgames, à la stigmatisation, aux procès d'intention, aux ragots, etc. Leur dernier article publié sur leur blog est encore une fois à cette image lamentable. Le titre est comme d'habitude spectaculaire : "le vivre-ensemble est menacé à Bagnolet". Bigre ! Que se passe t'il encore, après la "faillite" de la mairie, après le soutien du maire à Ahmadinejad, après je ne sais quoi encore ? Les verts veulent tout simplement apporter la preuve que le maire met à mal le vivre ensemble. Pour cela on prend une réunion publique organisée par une association (AJN), dont l'ancien président est actuellement adjoint et on procède à des amalgames. Qui dit AJN, dit maire, dit aussi jeunes de Bagnolet, dit ensuite jeunes issus de l'immigration, dit frustration identitaire, dit dès lors incapacité des communistes à répondre, dit que ce sont les Indigènes de la République qui remplissent ce vide, dit que à partir de là on s'en prend à la république et à la laïcité, dit pour finir que tout celà revient en fait à un message de haine et de rejet de la France et de ses valeurs laïques tenu sous l'autorité du maire de Bagnolet avide de populisme. Voila le tour de magie auquel nous assistons. C'est tout simplement lâche et répugnant.
Pour ma part je n'aurai pas cette lâcheté d'esprit. Il s'avère que j'ai bien des désaccords avec l'initiative de l'AJN dont je trouve les inspirations idéologiques problématiques surtout quand on est une association qui bénéficie de nombreuses subventions publiques venant de la Préfecture et de la mairie. Je le dis ici clairement, je ne peux pas accepter que l'on laisse dire que la république ou que la France sont par essence racistes. Cela n'est pas vrai. On ne peut non pas non plus dire aux jeunes qu'ils ont une double identité. Car cela n'est pas vrai. On a une seule identité. Celle de sa propre personne. Avoir deux identités s'appelle de la schizophrénie. Je ne pense pas que le débat voulait arriver à parler de la schizoprénie dans la jeunesse issue de l'immigration. Ce qui est vrai en revanche c'est que la France et la République maltraitent les immigrés depuis bien trop longtemps. Ce qui est vrai c'est que la France depuis plus d'un siècle cherche ses valeurs idéologiques et se trouve capable de produire le meilleur (assez rarement) comme Jaurès, le Front Populaire, la Résistance, l'engagement anti-colonial, mai 1968, l'union de la gauche, mais se trouve bien plus souvent en situation d'accoucher de monstres : anti-dreyfus, guerre de 14-18, ligues fascistes, collaboration avec les nazis, colonistaion, Le Pen, stigamatisation de la banlieue, rejet des pauvres, maltraitance contre les classes populaires considérées comme dangereuses. Oui, notre pays se cherche et le combat politique et social est permanent. Aujourd'hui, au moment où la classe ouvrière n'existe plus dans ses contours d'antan, le combat se mène depuis une autre position. Ce sont les jeunes de nos banlieues qui ressentent le plus vivement cette confrontation. Ils ont raison.
Mais pour mener ce combat certains pensent qu''il faut tenir le discours suivant, un peu inspiré des Indigènes de la République : la France ne veut pas de nous, non pas parce que nous sommes les pauvres (regardez les difficultés de recherche d'emploi des jeunes qualifiés) mais parce que nous sommes les immigrés. Nous aurons beau mettre des jeans, parler un français impeccable, avoir fait des études, avoir réussi socialement, nous resterons des étrangers et serons stigmatisés pour cela. C'est la preuve que les difficultés viennent de ce que la France et la République sont foncièrement racistes. Donc il n'y a pas à tomber dans le panneau de l'intégration, dans le panneau de la société de consommation, dans le panneau des valeurs culturelles et morales de la France, il faut rejeter tout cela, le mettre en cause car ce sont nos chaines, et construire chaque jour une contre-identité d'affrontement du genre : je ne me sens pas Français, et donc la France doit m'accepter tel que je suis sans discuter, c'est mon droit.
Toute cette cohérence me pose problème. Certes, je comprends l'exaspération des jeunes en but à tous ces phénomènes qui ont une dimension de rejet très forte. La colère est légitime. Mais je ne voudrais pas que cette colère restreigne le champ de vision. Je ne pense pas que la solution réside dans la pratique du bras d'honneur à la France et à la République en disant "je suis de telle origine et je vous emm..rde." Une telle posture ne bâtit rien. Elle permet simplement de s'identifier par rapport aux autres. Or cela ne peut pas suffir. Car la France et la République sont marquées par un système d'exploitation et de domination qui sévit très largement au-delà des seuls immigrés. Et oui nous vivons dans un système qui s'appelle aussi le capitalisme, qui a des logiques très particulières. Et en tenant ce discours politique, ces jeunes se coupent des possibilités de se faire comprendre convenablement des autres. Je pense que tout l'enjeu de la période n'est pas de mettre à bas la République mais de la réinventer en faisant émerger une nouvelle république. C'est là que les jeunes ont un rôle majeur à jouer. Car en transformant la république de façon à ce qu'elle devienne une république métissée, ouverte à toutes et tous, démocratique, respectueuse des diverses origines culturelles nous ferons avancer considérablement notre société. Une révolution en somme. Quelle belle perspective. Raison de plus pour ne pas se contenter d'interpeller la société depuis la marge (sociale ou politique) d'où l'on se croit fort. La force ne vient pas de là. La vraie force, c'est de parvenir à interpeller l'ensemble de la société, de façon majoritaire, pour que tous ensemble nous puissons être les acteurs du changement auquel nous aspirons tous. Nous devons être capables, chacun d'entre-nous, de maitriser nos racines culturelles, d'en être fiers, de les verser dans la construction commune d'une nouvelle république, et d'apprendre aussi à nous dépasser pour nous élever ensemble et commencer à construire, ici, à partir de nos réalités, à partir de la France, la république universelle de citoyens égaux et libres dont tous les hommes et toutes les femmes de la planète ont besoin pour vivre en paix.
Voilà en quelques mots ce que je ressens. On le voit, nous sommes très loin du procès intenté par les verts de Bagnolet qui en passant leur temps à diviser les Bagnoletais ne contribuent pas à cet immense effort d'éducation politique qu'à besoin notre ville, la gauche en général, et notre peuple pour parvenir à bâtir les futurs rassemblements majoritaires dont a besoin la transformation sociale. Pour cela, il faut rejeter la provocation et la politicaillerie et ouvrir le débat politique. »


Photos :
- la statue du Chevalier de la Barre (à Montmartre), victime de l'intolérance religieuse au 18ème siècle,
- le tee shirt de Léa (Laïcité Ecologie Association) avec la citation de Salman Rushdie ("Pour prouver que les fondamentalistes ont tort ...")
- et la rue de la Barre Nouvelle à Bagnolet, appelée à redevenir la rue du Chevalier de la Barre.

Partager cet article
Repost0

commentaires

M
Avant tout, je tiens à réagir car les accusations proférées contre l’AJN sont extrêmement graves et dénuées de tout fondement.<br /> <br /> Ma première réaction était de faire fi de votre tissu de mensonge dont vos propos ne relatent que ce que vous avez bien voulu tirer du débat. <br /> <br /> Je regrette également que vos actions et vos idéologies pour notre ville soient aussi faible que votre existence politique à Bagnolet. Vous ne trouvez pas d’autres moyens de « taper » sur la politique du maire que de vous attaquer à une association qui n’a absolument rien à y voir et dont les actions restent totalement indépendantes.<br /> <br /> Il me semble que vous aurez beau chercher autant que vous le souhaiterez la moindre trace d’une participation de la municipalité dans l’organisation de cette soirée, et vous ne trouverez rien. Absolument rien.<br /> <br /> Vous me demanderez mon positionnement dans tout cela. Dois-je vous rappeler que j’ai œuvré pendant près de 10 ans (depuis sa création) en tant que président de l’Association Jeunesse la Noue. Dois-je vous rappeler ô combien l’AJN a œuvré, œuvre, et continuera d’œuvrer pour le « Mieux Vivre dans cette Ville » ? Mais comme vous ne connaissez probablement pas cette ville et encore moins les jeunes de notre population, alors je me permets de vous en donner un petit aperçu.<br /> <br /> L’AJN dispose aujourd’hui d’une section sportive composée d’une équipe de basket-ball et de plus de 15 équipes de football dont les 350 adhérents sont âgés de 6 à 45 ans, sans compter nos bénévoles dont certains sont âgés jusqu’à 70 ans. A ce propos, l’AJN a créé voilà 3 ans une équipe de football féminine. Cela est tout de même étrange pour une association « terroriste » comme vous le dites ! Mais, peut-être devrions-nous leur demander de porter la « Burka » pour vous faire plaisir et donner de l’eau à votre moulin ? Sachez que notre association ne fait et ne fera jamais de distinction entre les individus quelque soit leur origine, leur âge, leur sexe et même leur idéologie politique. Il devient même inquiétant de devoir justifier cela pour notre association et pour une association en général. Mais, je vous laisse le bénéfice du doute et de la méconnaissance. Cette même méconnaissance qui pousse souvent à porter des jugements sur les gens sans les connaître. Cette même méconnaissance entre les individus que nous combattons au quotidien. Parce que nous pensons profondément que le « Vivre Ensemble » est favorisé par la rencontre et l’échange entre les individus. <br /> <br /> Par ailleurs, à travers deux éditions d’un stage d’insertion professionnelle par le sport (« un stage de foot pour l’emploi »), l’AJN a permis le retour à l’emploi durable de plus de 20 jeunes de notre ville, en partenariat avec de grandes entreprises de notre territoire.<br /> <br /> L’AJN lutte pour la culture de la paix par le biais de projets de « solidarité internationale ». A ce titre, des jeunes de l’association ont activement participé à l’organisation d’activités d’animations dans des pays du « Sud ». Ce fut le cas par deux fois au Sénégal où les jeunes ont, en parallèle, mis la main à la patte pour construire une salle de classe et un terrain multisports au sein du lycée d’un village de Sokone (300km de Dakar). Le financement de l’action a été entièrement mené par les jeunes et l’association. Des subventions du Ministère des Affaires Etrangères et du CROUS ont complété les fonds récoltés lors d’actions d’autofinancement. Ce fut le cas également à Chatila où des jeunes de notre association ont organisé de nombreuses animations sportives et ludiques. Je cite très volontairement cet exemple, car je vous imagine déjà vous faire des films et vous torturer l’esprit pour imaginer le pire. Et je me permets d’en rigoler. Et non, à votre grand malheur, que ce soit au Sénégal ou à Chatila, les populations sont mixtes et sont composées de musulmans et de chrétiens, tout comme les groupes de l’AJN ayant pris part à ces séjours. La confession (ou non confession) de chacun n’est pas l’affaire de notre association. <br /> <br /> Le souci de l’AJN est de permettre le « mieux vivre ensemble » en favorisant les liens interindividuels, interculturels et intergénérationnels entre les habitants de notre ville (mais aussi les autres).<br /> <br /> J’en profite pour remercier tous les adhérents de l’association et surtout tous les bénévoles, hommes et femmes de tous âges et de toutes confessions, sans qui l’association ne vivrait pas. Et donc sans qui de nombreux jeunes n’auraient probablement jamais pu accéder à une activité sportive, car la spécificité de l’association a été de proposer des tarifs accessibles et de toujours favoriser la scolarité des enfants à leur activité sportive. <br /> <br /> Une association sans qui, une vingtaine de <br /> jeunes (65% de réussite) ne seraient pas retourné à l’emploi durable. Sans qui, de nombreux jeunes n’auraient pas vécu l’expérience extraordinaire d’un chantier international. Sans qui, un groupe de 7 jeunes ne participerait à la fin de ce mois à un échange « européen » avec des jeunes de Suède. Oh mince, ils parlent avec des européens ! Oui, nos jeunes n’ont aucun problème de ce point de vue contrairement à ceux qui les jugent sans les connaître. <br /> <br /> Et sachez que le débat, sur lequel vous déblatérer plutôt que de débattre, s’inscrit dans le cadre de cet échange. Car, vous ne connaissez assurément pas ces jeunes qui donnent de leur temps tout au long de l’année pour le « mieux vivre ensemble » dans notre ville sans ne jamais demander quelque rétribution. Car vous ne connaissez pas les jeunes de nos quartiers. Car, vous ne connaissez certainement pas les conditions dans lesquelles ils vivent (ou survivent pour certains). Lorsque vous sortez de chez vous, n’ayez pas peur de dire « bonjour » aux jeunes de votre quartier. Je vous assure qu’ils ne mordent pas, qu’ils aient une bière à la main ou qu’ils portent une djellaba.<br /> Pour en revenir à la vraie question, le débat, j’aurai préféré que vous participiez à ce débat plutôt que de vous défilez et de rédiger des articles « en douce ». Il s’agissait d’un débat public, libre et démocratique. Je n’ai pas l’impression que qui que ce soit vous ait interdit de prendre la parole. Et toutes les mains qui se sont levées ont reçu le micro. Si, aujourd’hui, vous estimez le « mieux vivre ensemble » en danger, vous en êtes en partie responsable. Plutôt que de vous cachez et d’éviter de vous mélanger, discutez avec les gens. La parole est libre et l’époque de l’inquisition est terminée. C’est assez drôle, pour quelqu’un qui lutte contre la burka, vous portez une burka intellectuelle, une burka sociale. <br /> <br /> Vous trouvez l’exposition photographique « provocatrice » ? Les artistes, de tous temps, ont toujours été provocateurs. Et je crois que le résultat recherché a été trouvé puisque cela vous a fait réagir. Mais, ne vous arrêtez pas à cette réflexion et tentez de savoir pourquoi un jeune français de banlieue veut mettre cela en avant. Est-ce lui qui est « violent » ou est-ce le reflet que lui renvoie la société de lui-même ? Ou tout du moins une partie de la société, dont vous-même apparemment.<br /> <br /> Concernant le petit film, nous avons été les premiers – et en public - à regretter le manque de temps alloué à sa réalisation et donc au nombre et à la diversité des intervenants. Mais comme vous ne connaissez pas les gens que vous jugez, peut-être est-il intéressant de vous dire que le jeune réalisateur, bénévole, était en période d’examen et que le montage vidéo est un vrai travail de longue haleine (plus de 10 heures de travail sont nécessaires pour un résultat de 10mn à l’écran). <br /> Malgré tout, sachez que les interventions ont été remises tel qu’elles ont été faites et que <br /> <br /> ce film reflète totalement ce qui est vécu (ou au moins perçu) par des habitants de notre ville. Plutôt que de se contenter de critiquer, il conviendrait de tenter de comprendre pourquoi certains en arrivent à cette réflexion. Et c’est le but de ce genre d’initiatives.<br /> <br /> Et lorsque vous citez le « Vieil Africain » qui a pu tenir un discours différent, n’avez-vous pas l’impression que cela puisse être déjà en contradiction avec votre argumentation précédente ? De plus, « vieil africain » n’est-il pas une double discrimination ? Cette personne n’est-elle pas française à votre sens ? <br /> <br /> Mais, je m’arrêterai là car nous reviendrions sur le thème même du débat. D’ailleurs, n’avons-nous pas précisé qu’il s’agissait d’un débat sans fin qui méritait d’être traité et qui ne pouvait toutefois pas se terminer en une seule soirée de séance publique. N’avons-nous pas indiqué qu’il n’y avait ni bonne ni mauvaise réponse, mais que le vécu et le ressenti de chacun nous intéressait. C’est ce que nous appelons un débat riche. Et pour qu’un débat soit riche, il est nécessaire que les gens participent et ils sont libres de le faire… ou de ne pas le faire. <br /> <br /> Vous avez pris la liberté de ne pas le faire ! Mais, j’oubliais, il y avait une ambiance « terroriste ». Et peut-être même y avait-il des individus cagoulés et armés jusqu’aux dents qui vous attendaient à la sortie ? Ou peut-être y avait-il des agents secrets envoyés par des « groupuscules extrémistes »? Cessez de fantasmer, vous risquez une crise de paranoïa. Et vous ne vous arrêtez pas en si bon chemin concernant la discrimination ! Bien évidemment, lorsque vous parlez des personnes inter
Répondre
B
<br /> <br /> Cher Mohamed, (maire-adjoint<br /> délégué à la jeunesse et à la vie des quartiers),<br /> <br /> <br /> D’abord merci pour ce texte un<br /> peu « hard », mais qui est partie intégrante du débat que nous appelons de nos vœux.<br /> <br /> <br /> Merci aussi pour les précisions<br /> intéressantes que tu donnes, sur le coup de la colère, au sujet de l’activité de l’AJN (Association Jeunesse la Noue). Il serait d’ailleurs intéressant d’y consacrer un article prochainement sur<br /> notre blog.<br /> <br /> <br /> Avant de commenter ton<br /> commentaire, je souhaite faire quelques remarques préalables.<br /> <br /> <br /> 1° Il manque la fin de ton texte,<br /> peux-tu nous envoyer la fin.<br /> <br /> <br /> 2° Pris par d’autres obligations<br /> je n’ai pu me libérer le 24 juin pour le débat organisé par l’AJN. J’en avais d’ailleurs prévenu ses organisateurs. Ma réponse ne portera donc que sur les écrits de Jean-ClaudeSeguin et les<br /> tiens.<br /> <br /> <br /> 3° Le texte que j’ai publié sur<br /> le blog de Bagnolet en Vert n’émane pas de Bagnolet en Vert, mais de Jean-Claude Seguin, militant associatif de Bagnolet, engagé politiquement, mais sans appartenance. Je l’ai repris site du<br /> CAC93. Je lui envoie immédiatement ton texte et je publierai s’il le souhaite sa réaction.<br /> <br /> <br /> Je ne défausserai pas pour autant<br /> car je suis tout à fait en phase avec la vigilance laïque de JC Seguin et j’ai clairement indiqué que je trouvais son texte « pertinent, très intéressant et circonstancié ».<br /> <br /> <br /> Venons-en aux faits.<br /> <br /> <br /> Je ne vois pas en quoi le texte<br /> de JCS  peut être qualifié d’ « accusations<br /> proférées contre l’AJN …extrêmement graves et dénuées de tout fondement » et de « tissu de mensonges ».<br /> <br /> <br /> Au contraire, JCS note d’entrée<br /> de la part de l’AJN la « volonté manifeste d’aborder le problème (de la double identité) dans sa complexité ». Il souligne même que  ton intervention « allait dans le même sens d’ouverture ».<br /> <br /> <br /> Quand il constate ensuite que<br /> l’exposition comprend des « commentaires tendancieux et souvent provocateurs », je note que dans ta réponse tu ne mets pas<br /> en cause ce constat (Même chose pour<br /> le film à propos duquel tu ne contestes pas l’observation de JCS  que les interviews filmées allaient tous dans le même sens.)<br /> <br /> <br /> Tu indiques en<br /> effet : « Vous trouvez<br /> l’exposition photographique « provocatrice » ? Les artistes, de tous temps, ont toujours été provocateurs. Et je crois que le résultat recherché a été trouvé puisque cela vous a fait réagir.<br /> Mais, ne vous arrêtez pas à cette réflexion et tentez de savoir pourquoi un jeune français de banlieue veut mettre cela en avant. Est-ce lui qui est « violent » ou est-ce le reflet que lui<br /> renvoie la société de lui-même ? Ou tout du moins une partie de la société, dont vous-même apparemment. ».<br /> <br /> <br /> Tout le débat<br /> est là : menons-le dans le respect des uns et des autres. Pourquoi les « jeunes<br /> français de banlieue » (pour reprendre<br /> ton expression) ne se poseraient pas la question de savoir pourquoi un militant de gauche, progressiste, comme JCS trouve les commentaires de cette exposition photographique « tendancieux<br /> et souvent provocateurs » ?<br /> <br /> <br /> Pourquoi ne pas réfléchir ensemble à la question posée par<br /> JCS : « Comment ne pas réaliser que n’importe<br /> quel citoyen normalement constitué, même le plus progressiste et le plus tolérant, ayant assisté au débat ressent nécessairement, consciemment ou non, un malaise vis-à-vis de toute la communauté<br /> musulmane ? »<br /> <br /> <br /> En<br /> lien avec ce questionnement de JCS, je ne prendrai que quelques exemples bagnoletais très récents que j’ai vécus :<br /> <br /> <br /> 1-    J’ai moi-même participé à un débat (le mot débat est limite<br /> tant l’agressivité de mes interlocuteurs était évidente …) improvisé avec des jeunes activistes musulmans « intégristes » sous la halle du marché le jour de la fête de Bagnolet :<br /> il suffit de regarder le petit film (réalisé par le blog très mal nommé « l’art de la paix ») qui se termine par un doigt « d’honneur » en ma direction, pour<br /> « mesurer » cette agressivité.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 2-    Lors du conseil municipal du 30 juin des jeunes activistes<br /> « intégristes » ont eu une conduite agressive inadmissible pour perturber la discussion des élus sur le vœu de soutien aux démocrates iraniens. Je rappelle que ce jour là, ce vœu (que<br /> tu aurais probablement voté si tu avais été présent) a été adopté malgré l’opposition du maire et de certains autres élus de la majorité municipale.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il y a<br /> bien évidemment urgence à discuter sereinement de tout cela.<br /> <br /> <br /> Notre<br /> conviction à Bagnolet en Vert est la suivante : les thèses des « Indigènes de la République » « et la complaisance dont certains font preuve à leur égard) font peser un grand<br /> danger au « vivre ensemble ». Ce « vivre ensemble » est conforme aux valeurs universelles auxquelles nous tenons tous et qui sont celles de la république française.<br /> <br /> <br /> A<br /> suivre donc.<br /> <br /> <br /> Pierre<br /> Mathon<br /> <br /> <br /> <br />