La presse se fait l'écho de l'offensive de la ville de Marseille annoncée en février dernier et confirmée aujourd'hui. La municipalité de Marseille lance en effet un plan anti-kebab en centre-ville. Elle veut que le nombre de snacks, de magasins de téléphonie ou de bazars diminue dans le centre-ville. Elle a instauré ce 26 juin en conseil municipal un droit de préemption sur les baux commerciaux, rapporte La Marseillaise.
Pas d’expulsion, la ville veut préempter les fonds de commerce vacants, très nombreux dans cette zone (15 % des commerces de l’hypercentre sont inoccupés). Une fois qu’elle aura repris les baux, Marseille pourrait ainsi installer les commerçants de son choix. La majorité de droite LR assume ne plus vouloir certains types de commerces comme les snacks et les magasins de téléphonie pour privilégier les commerces de bouche de qualité ou les artisans. Sont particulièrement visés les bazars, les magasins de déstockage ou les snacks « type chiches-kebabs », pour reprendre l’expression de l’adjointe au commerce de Marseille. Cela a un coût : 1,5 million d’euros vont être investis par Marseille.
Au delà de ce « coup de menton » - ou réaction salutaire -, il est clair qu'agir sur les commerces pour répondre aux attentes de la population nécessite une volonté politique durable, concrète et patiente, assortie de moyens. Bref il faut arrêter de pactiser avec les promoteurs privés - comme le fait la municipalité actuelle - et cesser d'essayer de nous faire croire - par exemple, comme a essayé de le faire l'actuel "adjoint aux kébabs" – que le marchand de peintures en gros du rez-de-chaussée de Philia (en face du « village ») serait un « commerce de proximité. Ou - plus lourd – il faudrait cesser de prétendre que l'opération commerciale programmée par « Everbecq-di Martino- la sidec-séquano aménagement » pourrait réussir malgré Bel-Est-Auchan et surtout qu'elle ne causerait pas la ruine des commerces rue PV Couturier, R. Berton et S.Carnot. En attendant, laxisme (pour ne pas dire plus) macroniste oblige, les kébabs, les salons de coiffure et les agences immobilières prolifèrent à Bagnolet …
À suivre.
Pierre Mathon