Voici la lettre Ouverte n° 20 du 20 février 2017 de Rosalind Fay
« Définition de l'empathie. ... En psychologie, l'empathie est la capacité de ressentir les émotions, les sentiments, les expériences d'une autre personne ou de se mettre à sa place. Cette attitude nécessite un effort de compréhension intellectuelle d'autrui.
Il y a quelques jours, en allant acheter mon vin chez le Soleil et le Vin, l’une des rares boutiques vivantes de la rue Sadi Carnot, j’ai trouvé Malik, le propriétaire et animateur de ce lieu, très contrarié. Il faut souligner le mérite de Malik d’avoir su créer un lieu de qualité et d’animation sans l’aide de personne dans une rue sombre et abandonnée ! Outre son activité commerciale de caviste, Malik appartient à une association de personnes qui restaurent et collectionnent de belles voitures anciennes qui nous font rêver lorsque lui et ses collègues les présentent sur la Place du Centre Ville, Nelson Mandela. (Il faut préciser le nom de la Place, car le panneau avec le nom est pratiquement invisible.)
Dernièrement, il s’est adressé aux services de la Mairie pour avoir l’autorisation de poser sur la place une belle affiche annonçant la prochaine exposition. Les services administratifs de la Mairie l’ont informé que l’élu responsable a émis un avis défavorable sans donner d’explication. Dans un deuxième temps, il participe à une réunion des commerçants et interpelle l’élu responsable du commerce. Il lui expose son problème. L’élu lui répond « qu’il n’a pas d’opinion sur le sujet. » « Je suis ni pour ni contre » lui dit-il et ajoute que Malik « n’a qu’à assister à une réunion du Conseil de Quartier pour demander que l’aménagement d’un panneau d’information soit financé par le Conseil du Centre Ville qui a un budget de 30.000 euros à dépenser » . (Merci pour le Conseil de quartier Centre !)
Visiblement, l’élu responsable du commerce ne veut pas prendre position. Il manque, lui, d’empathie. En ce qui concerne la Rue Sadi Carnot, on en a assez de s’entendre dire dans toutes les réunions publiques que la Ville n’y peut rien. Dans de précédentes lettres ouvertes et à la dernière réunion du Conseil du Quartier Centre, j’ai fait des propositions auxquelles je n’ai jamais reçu la moindre réaction de l’élu en question. L’état honteux de la rue Sadi Carnot n’est pas une fatalité.
Une première étape serait d’encourager Malik et l’association des voitures anciennes en mettant à leur disposition tous les moyens possibles.
A partir de l’expérience d’un commerçant que j’apprécie particulièrement, j’en viens à m’interroger sur la fonction des élus. Qu’est-ce qui explique qu’un citoyen ordinaire, dès lors qu’il devient ELU, change radicalement de comportement, n’affiche plus de convictions, et au contraire, a l’air de fuir tout engagement et prise de position ? Certains oublient très rapidement qu’ils ont été élus par les citoyens. Et surtout, être élu n’est pas une fin en soi, ou alors il y a un truc que je n’ai pas bien compris.
Sur un tout autre sujet, je tiens à remercier Merouane Hakem, Catherine Denis, et Monsieur le Maire d’avoir réagi très rapidement par rapport au problème des dépôts sauvages de déchets dans la rue Francisco Ferrer. J’insiste tout de même sur le fait qu’il faut sanctionner les coupables (particuliers et entreprises) comme le prévoit la loi. Pour cela, il suffit d’envoyer un agent de la ville assermenté, relever des adresses dans les « déchets » -- c’est très facile, je l’ai fait, mais je refuse de faire de la délation.
Malgré des interventions très rapides grâce à l’Elue Catherine Denis , je suis navrée de devoir dire qu’à nouveau,à l’heure ou j’écris (20 février à 20 :10) il y a plein d’objets et de sacs de déchets à nouveau devant l’immeuble au 15 rue Francisco Ferrer. Malheureusement, il n’y a que la répression qui mettra fin à ce désagrément pour les riverains de la rue Francisco Ferrer.
Cette lettre écrite en toute indépendance, n’engage que moi. Si vous ne désirez plus recevoir mes lettres ouvertes, il suffit de me le dire.
Sincèrement,
Rosalind Fay »