Il y a comme ça des événements structurants. Ainsi la catastrophe de Tchernobyl en 1986 a été un tournant pour me forger une conviction anti-nucléaire. De même la tuerie de l »école polytechnique de Montréal , le 6 décembre 1989 où 14 étudiantEs furent assassinées au nom de la haine des femmes m'a confirmé dans mon combat féministe.
Alors que le « testament » idéologique http://www.philo5.com/Feminisme-Masculisme/890612%20Lettre%20de%20Marc%20Lepine.htm de l'assassin Marc Lépine, né Gamil Gharbi, ne faisait aucun doute quant à ses motivations, il aura fallu plus de vingt ans pour reconnaître le caractère misogyne de ce massacre. Longtemps les communiqués de presse évoquaient la mort de 14 étudiants – et non étudiantEs - alors que le meurtrier n'avait assassiné que des femmes, qu'il avait pris soin d'éloigner les hommes lors de son actei.
Le terme de féminicide est maintenant admis, bien qu'encore timidement, alors que la destruction physique des femmes pour des raisons idéologiques est de plus en plus courante.
Voici les noms des victimes, elles n'étaient pas de militantes, juste des femmes :
- Geneviève Bergeron (née en 1968), étudiante en génie civil.
- Hélène Colgan (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
- Nathalie Croteau (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
- Barbara Daigneault (née en 1967), étudiante en génie mécanique.
- Anne-Marie Edward (née en 1968), étudiante en génie chimique.
- Maud Haviernick (née en 1960), étudiante en génie des matériaux.
- Barbara Klucznik-Widajewicz (née en 1958), étudiante infirmière.
- Maryse Laganière (née en 1964), employée au département des finances.
- Maryse Leclair (née en 1966), étudiante en génie des matériaux.
- Anne-Marie Lemay (née en 1967), étudiante en génie mécanique.
- Sonia Pelletier (née en 1961), étudiante en génie mécanique.
- Michèle Richard (née en 1968), étudiante en génie des matériaux.
- Annie St-Arneault (née en 1966), étudiante en génie mécanique.
- Annie Turcotte (née en 1969), étudiante en génie des matériaux.
- Elles ont été précédées par d'autres et malheureusement aussi suivies par de nombreuses autres. La violence contre les femmes, ce cancer de l'humanité, est un sport très pratiqué dans le monde. Jusqu'à quand ?
- Hélène Zanier